La petite soldate américaine

La Petite Soldate américaine

de Jean-Michel Rabeux

Texte et mise en scène

  • Jean-Michel Rabeux

Avec

  • Corinne Cicolari (version salle et hors-les-murs)
  • Ava Hervier (version appartement)
  • Eram Sobhani

Peintures

  • Bérengère Vallet

Musique

  • Guillaume Bosson

Assistanat à la mise en scène

  • Vincent Brunol

Régie générale

  • Denis Arlot

Production

  • La Compagnie

Avec le soutien de la Région Ile-de-France, au titre de la résidence d’écrivain de Jean-Michel Rabeux au Lycée Berthelot – Pantin.

Le texte de la pièce est publié aux éditions L’avant-scène théâtre, collection des quatre vents.

Le but c’est un théâtre qui peut se jouer partout, dans les théâtres évidemment, mais aussi ailleurs, dans les endroits les plus excentrés, les plus excentriques.

Le but c’est que quelqu’un de très proche raconte une histoire plutôt pas très rigolote, et que bizarrement on rigole, une histoire plutôt dure, mais avec une telle douceur qu’on soit saisi de tremblements.

Du théâtre vous dis-je.

Comme beaucoup, je suis resté interloqué par ces photos de la prison d’Abou Ghraïb représentant une soldate américaine et ses prisonniers. Comme beaucoup, elles m’ont laissé stupide, défait. Scandalisé n’est plus le mot. Stupéfait plutôt. Comment quelqu’un peut-il faire ça ? Qu’a-t-il dans la tête, l’homme, quand il fait ça à un autre homme ? Ferais-je jamais ça ? Ces questions je me les pose maintenant, devant les photos je ne me posais rien. J’éprouvais un silence, oui, un silence de la pensée.

Et puis j’ai entendu un texte de Claudine Galea, lu par Claudine Galea*, qui affrontait une de ces photos. Quand je suis rentré chez moi j’ai écrit ce conte d’une traite.

Jean-Michel Rabeux, Avril 2013

Je crois que c’est un conte.

Ça commence par « il était une fois », donc c’est bien un conte. Peut-être me fallait-il passer par une forme qui part de et qui va vers l’enfance, l’innocente cruauté de l’enfance, pour aborder la cruauté de cette femme qui a l’air d’une enfant ?

Je ne sais, mais le conte m’a sauvé de la photo, il m’a sauvé de la femme. Il m’a permis d’aller vers cette femme, il m’a permis de la sauver, c’est l’étrange expression qui me vient. Elle aussi fut une enfant à laquelle, peut-être, on n’a pas assez raconté d’histoires cruelles et douces pour que sa vie soit douce et sans cruauté. J’espère de tout cœur que ce conte terrible, comme tous les contes, vous sera doux, comme tous les contes.

Jean-Michel Rabeux, Avril 2013

* Au Bord de Claudine Galea, texte publié aux Éditions Espace 34 – Grand prix de littérature dramatique 2011 du Cnt

Création
Le 31 mai 2013 au Lycée Le Corbusier, Aubervilliers.

Tournée
2e exploitation : 29 représentations du 12 septembre 2014 au
28 mai 2015

Photos

Vidéos

Video Petite Soldate Americiane Captation